Fiche métier : gendarme adjoint volontaire

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Le métier de gendarme adjoint volontaire

Le gendarme adjoint est un jeune volontaire sous contrat militaire dans la gendarmerie. Engagé dans un premier temps pour un contrat de deux ans, renouvelable pour 3 ans, suivi d’une année supplémentaire : il peut ainsi servir pendant 6 ans au maximum avant d’intégrer définitivement la Gendarmerie nationale ou retourner à la vie civile.

Il s’agit d’un statut relativement récent, créé en 1998. Le rôle du gendarme adjoint volontaire (GAV) est de seconder les sous-officiers d’active.

Il y a deux types de gendarmes adjoint volontaires :

  • Agent de Police Judiciaire Adjoint (GAV APJA) : c’est le GAV auquel on pense en premier. C’est un militaire opérationnel, en mesure de participer à toutes les missions de la Gendarmerie nationale où il seconde les sous-officiers qui sont ses supérieurs hiérarchiques. 
  • Emploi Particulier (GAV  EP) : ce sont des militaires occupant un poste technique ou administratif. On parle de fonction soutien. Ils sont déjà qualifiés dans leur spécialité (secrétariat, cuisine, informatique etc) au moment de leur entrée dans la Gendarmerie. 

Quelle que soit sa spécialité et son affectation, le gendarme volontaire est au service de la Nation. Il dépend du Ministère de l’Intérieur, porte l’uniforme et, en fonction de son affectation, peut être armé.

 

Les missions du gendarme adjoint volontaire

Le GAV APJA est engagé dans toutes les missions de la Gendarmerie, où il seconde les sous-officiers d’active :

  • Enquête judiciaire
  • Assistance et secours à la population
  • Sécurité publique
  • Sécurité routière
  • Surveillance et patrouille...

Au quotidien, en tant qu’adjoint il s’occupe en particulier de la régulation opérationnelle, de l'accueil et de l’orientation du public mais aussi de la rédaction de procédures et de contraventions en cas d’infractions. Ainsi, il peut procéder à une arrestation, prendre part aux enquêtes, que ce soit pour des délits mineurs ou des faits bien plus graves comme des homicides par exemple. Il peut également transporter des détenus ou encore réguler la circulation. 

Cette liste est loin d’être exhaustive et ses missions varient fortement en fonction de son affectation : un gendarme adjoint sera conduit à prendre soin des animaux s’il appartient à une brigade cynophile ou à la garde républicaine par exemple ; il sera d’avantage au coeur de l’action s’il est intégré au PSIG ou en peloton de haute montage (PGHM)...

Le quotidien des GAV Emploi Particuliers est bien différent et dépend de la spécialité au titre de laquelle ils ont été recrutés, à savoir  :

  • entretien casernement 
  • mécanique, maintenance véhicules
  • transport, magasinage 
  • restauration 
  • employé de bureau 
  • télécommunications, informatique 
  • agent d’accueil et de sécurité
  • divers : aide moniteur EPS, archiviste assistant, choriste, coiffeur, linguiste assistant, musicien, réceptionniste

Suite à leur intégration, ils deviennent par exemple : agent d’accueil, secrétaire en état major ou en école, cuisinier en restauration collective comme au mess des officiers, électricien etc. Ils effectuent alors les missions relatives à leur emploi particulier presque comme ils le feraient dans le civil.

 

Les conditions de vie et de travail du gendarme adjoint volontaire

Le gendarme volontaire vit en casernement, et partage le plus souvent son espace de vie avec un ou plusieurs autres GAV. Les règles du casernement peuvent paraître strictes : par exemple il n’est pas envisageable d’inviter qui l’on veut dans sa chambre, d’organiser une soirée avec des amis etc.

Les repas sont donc pris en commun à l'ordinaire (réfectoire). Le port de l’uniforme est obligatoire pendant les heures de service, le respect des règles propres à l’institution lui est permanent au sein de la caserne. 

Les gendarmes adjoint volontaires chargés de famille peuvent demander à se loger à l’extérieur.

Le GAV travaille de manière indifférenciée en semaine et le weekend, les fériés, de jour comme de nuit (pour les APJA surtout). S’il est en intervention il peut dépasser les horaires de travail initialement prévus. 

C’est un métier éprouvant physiquement, puisque le GAV peut intervenir sur la voie publique, patrouiller, sécuriser une voie etc quelle que soit la météo et ce pendant plusieurs heures consécutives. 

Les missions quotidiennes du gendarme adjoint volontaire peuvent aussi le confronter à des situations difficiles : accident avec décès, homicide etc. 

Il peut exercer au sein de structures variées, allant de la brigade territoriale aux transports aériens en passant par la garde républicaine et l’outre-mer. Les GAV particuliers peuvent être affectés en école, en centre administratif et technique etc.

 

Quelles sont les qualités requises pour être gendarme adjoint volontaire ?

Pour devenir GAV il faut bien sûr posséder une bonne condition physique. En effet, pour tenir le rythme d’une journée type, mieux vaut être sportif et dynamique ! Le gendarme adjoint est généralement une personne volontaire qui va au bout de sa mission.

Fort, il l’est aussi mentalement. Garder son calme en toute circonstance, savoir être ferme ou bienveillant en fonction des cas de figure… le gendarme adjoint volontaire est capable de prendre du recul pour mieux analyser la situation.

Le GAV doit être psychologiquement stable et savoir reconnaître qu’il a parfois besoin de débriefer avec ses collègues voire même un psychologue militaire après une intervention particulièrement éprouvante.

Rigoureux dans ses contrôles et ses enquêtes, il est également et bien évidemment honnête et intègre. Une enquête est d’ailleurs réalisée avant de convoquer le postulant aux test de recrutement.

Le gendarme volontaire accepte l’organisation hiérarchique, il répond positivement aux ordres de ses supérieurs et se montre bienveillant envers les GAV moins expérimentés.

Il possède de bonnes capacités d’analyse et sait s’adapter rapidement à toute situation en suivant les règles.

Pour résumer, le gendarme volontaire est une personne équilibrée physiquement comme mentalement.

Si vous avez besoin de faire le point sur vos qualités ? De nombreux site vous proposent des test, vous pouvez réaliser gratuitement ceux de l’Etudiant.fr en suivant ce lien.

 

Quel est le salaire d’un gendarme adjoint volontaire ?

Le GAV touche 950€ par mois à la sortie de l’école. Cette solde évolue en fonction du grade. A cela s'ajoute une allocation d’alimentation de 224€ en moyenne pour les affectations en métropole. 

Il ne faut pas oublier les avantages en nature dont dispose le jeune volontaire : logement, tarifs préférentiels sur les billets de train (-75%)...

Le nombre de jours de permissions est bien plus favorable que dans un emploi civil : 45 jours par an (auxquels peuvent s'ajouter 15 jours supplémentaires).

 

Comment devenir gendarme adjoint volontaire ?

Pour devenir gendarme adjoint volontaire, il faut réussir les tests de sélection.

Pour s’y inscrire, il faut remplir les conditions suivantes :

  • être âgé au minimum de 17 ans et au maximum de 26 ans à la date du dépôt de la demande. Une autorisation parentale sera demandée pour les candidats mineurs.
  • être de nationalité française
  • avoir effectué sa Journée défense et citoyenneté (JDC) ou JAPD selon votre année de naissance
  • avoir un comportement conforme à ce que l’on peut attendre d’un militaire : une enquête administrative est réalisée, l’objectif étant de vérifier entre autres que le candidat n’est pas connu des services de police
  • être physiquement apte
  • pour les GAV APJA aucun diplôme n’est demandé
  • pour les GAV emploi particulier, le baccalauréat est demandé pour les spécialités employé de bureau et télécommunication informatique, un CAP au minimum ou une expérience professionnelle pour les autres

S'inscrire aux test de sélection.

Si votre candidature est recevable, vous serez convoqué sous trois semaines pour une session d’information suivie d’un entretien de recrutement dans votre département. Vos justificatifs d’identité, de diplômes etc seront alors examinés.

Suite à cela, vous serez convoqué pour les tests dans le centre de sélection de votre région. 

Les tests se déroulent sur une demi-journée, au programme :

  • test psychotechnique
  • test de connaissances générales*
  • test de compréhension de textes*
  • rédaction de votre lettre de motivations

*pour les candidats GAV EPJA uniquement

Les candidats ayant réussi les tests passent alors un examen médical avant d’intégrer une des 5 écoles de formation de la Gendarmerie, en fonction de leur lieu d’habitation : Montluçon (03), Rochefort (17), Tulle (19), Chateaulin (29), Chaumont (52), Fontainebleau (77)

L’élève GAV APJA reçoit une formation de 13 semaines avec au programme cours de tir, intervention, arrestation etc. Il est soumis au contrôle continu avec examens pratiques en fin de formation, qui donnent lieu à classement général qui permet d’émettre des voeux concernant son affectation. Le GAV choisi la région, puis le département, et émet plusieurs voeux d’unités d’affectation au sein de ce département.

Il prête enfin serment avant de prendre ses fonctions. Il suivra une formation complémentaire pendant 12 semaines au sein de son unité et ce n’est qu’à l’issu de cette formation qu’il reçoit le diplôme d’adjoint APJA, de niveau V (équivalent à un BEP).

Nota bene : l’élève GAV emploi particulier ne reçoit que 6 semaines de formation militaire en école, suivies de 6 semaines de formation complémentaire en unité.

En savoir plus sur la sélection des GAV

Les équivalences et passerelles

Equivalences existantes

Certaines compétences peuvent être reconnues à l'international, notamment dans des missions de maintien de la paix ou au sein de structures comme l'ONU ou l'OTAN.

Les compétences en gestion de crises, intervention et maintien de l'ordre peuvent être validées dans des formations ou certifications connexes dans le domaine de la sécurité privée ou de la sécurité civile.

Les gendarmes peuvent valider leur expérience pour obtenir des diplômes dans la gestion de sécurité, la gestion des risques, ou même des diplômes civils en droit ou sciences politiques.

Passerelles possibles

Les passerelles permettent aux gendarmes d'évoluer vers des fonctions plus spécialisées ou de se réorienter vers d'autres secteurs de la sécurité :

  • Officier de gendarmerie : En passant des concours internes ou en suivant des formations spécifiques, un sous-officier peut évoluer vers le grade d'officier.
  • Spécialisation dans des unités d'élite : Des formations spécifiques permettent d'intégrer des unités d'intervention spécialisées comme le GIGN, la Garde Républicaine ou des unités de renseignement.
  • Sécurité privée : Les compétences acquises en gestion de crises et de la sécurité sont très demandées dans le secteur privé (protection rapprochée, gestion des risques en entreprise).
  • Policier : Grâce à des concours spécifiques, un gendarme peut intégrer la Police Nationale et élargir ses compétences vers des fonctions en milieu urbain ou en enquête criminelle.

Débouchés et évolutions de carrières

Les débouchés après une carrière dans la gendarmerie offrent plusieurs opportunités, tant dans le secteur public que privé :

  • Commandant de brigade
  • Conseiller en sécurité 

Taux de réussite au concours : non représentatif (moins de 5 répondants aux enquêtes). 

Le gendarme adjoint connaît une évolution en termes de grade (de droite à gauche sur l’illustration ci-dessous) qui entraîne une augmentation de sa rémunération et de ses responsabilités :

  • GAV  (galon bleu vierge)
  • GAV de 1ère classe
  • Brigadier
  • Brigadier-chef
  • Maréchal des Logis

Il peut passer le concours interne de sous-officier d’active ou de corps de soutien (pour les GAV emploi particuliers) après sa première année de contrat et ainsi intégrer définitivement la Gendarmerie nationale. 

Il peut également accéder aux concours de recrutement de catégorie B en interne pour intégrer la Police municipale, la Police nationale, la douane ou encore l’administration pénitentiaire.  

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