Utiliser ChatGPT pour réviser : assistant indispensable ou piège à éviter ?

Depuis le début de l’année 2023, l’Intelligence Artificielle (IA) ChatGPT fait l’objet de nombreux débats, en France comme à l’étranger. Les controverses sur cet outil 2.0 sont encore plus vives dans l’univers de l’éducation et de la formation. En effet, si ChatGPT fournit une réponse en quelques secondes à votre pire problème de maths, d’importants risques persistent pour les étudiants qui utiliseraient ce chatbot sans prendre de précautions.

Faut-il se servir de ChatGPT pour réviser, voire pour un examen ? Les professeurs pourront-ils se faire remplacer par l’IA ? Comment utiliser ChatGPT dans le cadre d’une formation ? Pour vous, la rédaction de Hupso s’est plongée au cœur du sujet ChatGPT !

Qu’est-ce que ChatGPT ? Définition et fonctionnement ?

Si vous vous tenez au courant de l’actualité, vous avez sûrement entendu le nom de ChatGPT. « Chat », pour faire référence aux discussions en ligne, et « GPT » pour « Generative Pre-trained Transformer », c’est-à-dire un transformateur génératif pré-entraîné.

En bref, il s’agit d’un chatbot (ou agent conversationnel) capable de générer des textes et des réponses écrites.

Avec un premier prototype lancé en novembre 2022, c’est surtout un mois plus tard, en décembre 2022, que ChatGPT devient accessible au grand public. Le succès est d’ailleurs fulgurant, avec plus d’un million d’utilisateurs, dès la première semaine de lancement. L’interface est totalement gratuite et accessible, à condition de se créer un compte au préalable. Une version payante, plus fiable, vient même d’être dévoilée au printemps 2023.

Développé par la société OpenAI (dont Elon Musk, patron de Tesla et Twitter, est un des fondateurs), cet outil numérique fonctionne grâce à une IA. 

ChatGPT est programmé pour donner des réponses à partir d’algorithmes à son utilisateur. Le chatbot se repose donc sur deux technologies : 

• L’IA conversationnelle, programmé pour donner des réponses à partir d’algorithmes
• L’IA générative, chargée de générer du contenu (texte, son, vidéo, image) à partir d’un traitement automatique de langage

Concrètement, l'utilisateur rédige une question à destination du chatbot. En analysant la suite logique des mots utilisés, l’algorithme adresse une réponse complète. En réalité, ChatGPT prédit la probabilité de chaque mot, en suivant en temps réel la séquence écrite.

Pour fournir sa réponse, l’intelligence artificielle utilise donc trois sources pour réaliser ses prédictions de réponse : 

• La question générée
• Les pages web accessibles en ligne, comme Wikipédia
• Les mots et expressions déjà formulés

Pourquoi se méfier de ChatGPT lors de ses révisions ? ?

Sur le papier, les services de ChatGPT semblent intéressants, surtout pour s’épargner de longues heures de révisions et des cours interminables. Néanmoins, cette technologie n’est pas infaillible. ChatGP est une intelligence artificielle… et l’IA commet parfois des erreurs !

Problème n°1 : ChatGPT est incapable de raisonner

Puisque le ChatGPT d’OpenAI se base sur une intelligence artificielle, les résultats donnés par le chatbot restent aléatoires. Comme expliqué précédemment, ChatGPT donne une réponse via une prédiction de mots, en analysant votre demande. Si un mot change, le robot calcule d’autres associations de mots. 

En réalité, ChatGPT est incapable de raisonner comme un être humain. En bref, le chatbot ne comprend pas ce qu’il répond. Par exemple, si un professeur vous donne un problème de maths, votre cerveau réfléchit aux moyens possibles de le résoudre, en se basant sur vos connaissances et les ressources à votre disposition. 

Au contraire, ChatGPT a été alimenté par une base de données, rassemblant une multitude de connaissances. Cependant, l’IA restitue uniquement ces informations. Face à un problème inconnu, il ne pourra pas raisonner pour le résoudre. À la limite, ChatGPT vous proposera la solution à un autre problème qu’il connaît. Cet inconvénient est particulièrement problématique dans le cadre de matières scientifiques, comme les mathématiques ou la physique, dont le raisonnement logique est la base. 

Problème n°2 :  les connaissances de ChatGPT s’arrêtent en 2021

Plus précisément en septembre 2021. En tout cas, sur GPT-3 (la version gratuite, accessible à n’importe quel internaute), le savoir accumulé par le robot s’étend uniquement jusqu’à cette période. Si vous cherchez une information d’actualité, il ne faut donc pas compter sur ChatGPT. 

Or, dans le cadre d’une formation, se renseigner sur l’actualité et les évènements qui vous entourent est d’une importance capitale. Par exemple, dans le cadre d’une préparation au concours infirmier, vous ne pouvez pas passer à côté d’informations cruciales comme l’actuelle refonte du statut d’infirmier. 

 

ChatGPT est incapable de citer le dernier gagnant de la coupe du monde de football, en 2022 (tant mieux, on veut oublier ce mauvais souvenir).

Problème n°3 : ChatGPT manque d’originalité

L’intelligence artificielle ChatGPT restitue des idées et des connaissances issues de la pensée la plus commune. Si vous posez une question, vous obtiendrez une réponse souvent correcte mais trop simple. 

Or, ce qui compte chez un élève, c’est aussi sa capacité à réfléchir. Mettre en avant son esprit critique est tout aussi important que démontrer son savoir. C’est d’ailleurs un point qui rejoint le précédent. Avec son manque d’informations sur l’actualité, ChatGPT a du mal à concevoir une réponse originale, sortant du schéma de pensée admis par le public. 

Problème n°4 : ChatGPT n’est pas un humain mais un robot !

Ce point paraît évident mais gardez le à l’esprit. Comme son nom l’indique, une IA est artificielle. Son savoir est donc parfois imparfait. Il est possible de se retrouver avec un texte inventif, voire totalement faux. Des erreurs ou des inexactitudes sont même assez courantes. 

Puisque ChatGPT puise ses ressources sur Internet, vous prenez également le risque de ne pas connaître les sources d’informations. Cette IA n’est donc pas fiable à 100 %. Même s’il est possible de demander une source à ChatGPT, le chatbot d’OpenAI propose parfois de fausses sources ou une page web inexistante.

Enfin, ChatGPT n’est pas doté d’une sensibilité identique à celle d’un Homme. Certains bugs ont par exemple permis de déceler des propos discriminatoires (racisme, sexisme, etc.), au début de son lancement. Dans la même idée, ChatGPT éprouve des difficultés (voire une impossibilité) à retrouver le contexte d’une phrase ou comprendre des sous-entendus.

Comment utiliser ChatGPT ? Les réflexes à adopter ?

Malgré ces risques, un usage raisonné et réfléchi de cet agent conversationnel s’avère parfois bénéfique lors de ses révisions… à condition de respecter quelques règles spécifiques pour encadrer son fonctionnement.

Conseil n°1 : préciser au maximum sa requête sur le prompt

En fait, ChatGPT fonctionne grâce au « learning renforcement », c’est-à-dire que l’intelligence artificielle s’améliore avec les informations transmises par l’utilisateur. Autrement dit, en ayant un maximum de renseignements, l’IA est capable de fournir la réponse la plus adaptée et fiable possible. Au moment d’utiliser ChatGPT, veillez donc à contextualiser et préciser votre requête. L’avantage de cet outil est sa capacité à mémoriser le fil de discussion. 

Par exemple, si vous demandez « Comment faire un gâteau au chocolat ? », ChatGPT vous donne une recette basique. En revanche, il suffit de préciser « pour quatre personnes », pour que l’intelligence artificielle se souvienne de la question précédente et l’intègre dans sa nouvelle réponse.

Conseil n°2 : vérifier en permanence les informations 

C’est une règle d’or pour utiliser ChatGPT : il faut systématiquement vérifier les sources. Pour rappel, le chatbot est programmé pour prédire la séquence de mots la plus susceptible d’apparaître. Ce modèle de langage n’est pas entraîné pour parler de faits véridiques mais pour paraître convaincant.

Il ne faut donc jamais faire confiance aveuglément à l’affirmation d’une IA, qu’il s’agisse de ChatGPT ou d’un autre outil d’ailleurs. Par exemple, si vous cherchez une information qui ne se trouve pas forcément sur Internet, il est probable que ChatGPT invente une réponse (ou refuse de répondre, dans le meilleur des cas).

Si vous souhaitez vous aider de l’IA dans vos révisions, il faudra donc impérativement recouper les informations. Le meilleur moyen reste d’utiliser une encyclopédie, des ressources bibliographiques ou tout simplement de poser des questions à un professeur ou un expert du sujet.  

Conseil n°3 : se servir du contenu comme d’une base complémentaire

En réalité, ChatGPT permet surtout d’avoir une synthèse d’informations. Il peut très facilement et rapidement résumer des sujets complexes. Par exemple, si vous bloquez sur un chapitre de cours, l’IA intervient en complément de vos cours pour mieux comprendre le concept qui vous pose problème. 

ChatGPT est également capable de créer des plans structurés et détaillés. Bien entendu, il n’est pas question de recopier bêtement le développement proposé. Garder sa créativité, son esprit critique, est impératif pour rendre un devoir original. 

Enfin, si vous êtes à court d’arguments, l’agent conversationnel d’OpenAI vous soumet des idées sur un sujet… si vous précisez suffisamment la requête et que vous vérifiez bien vos sources !

Conseil n°4 : toujours citer l’usage de ChatGPT

Si vous exploitez ChatGPT, pour compléter votre devoir ou un exercice, il est important de mentionner le recours à l’IA. C’est avant tout une marque d’honnêteté de la part de l’élève mais aussi un moyen de sourcer votre contenu. 

Dans le cadre d’une formation à distance, comme celles que propose Hupso, les apprenants réalisent souvent des « devoirs maison » et le professeur ne surveille pas l’élève. En d’autres termes, on peut difficilement empêcher une personne d’avoir recours à des outils numériques comme ChatGPT. Un élève peut donc utiliser (raisonnablement) ChatGPT, par exemple pour rédiger un brouillon, et le signaler dans sa copie. En revanche, mieux vaut restituer le contenu à sa manière, avec ses propres mots, et citer l’utilisation de l'intelligence artificielle.

L’avis de Hupso : au final, quoi de mieux qu’un professeur pour vous accompagner ? ?‍?

C’est indéniable : ChatGPT est un outil accessible à tous. La tentation d’y recourir est assez forte, surtout dans le cadre d’une formation à distance. Néanmoins, l’accompagnement d’un professeur est irremplaçable. 

Chez Hupso, on pense que l’évolution des nouvelles technologies est bénéfique pour le monde de la formation. D’ailleurs, nos formations diplômantes se déroulent entièrement en ligne, mêlant autonomie et suivi personnalisé de l’apprenant. 

Pour autant, nos professeurs sont des experts dans leur domaine, disposant d’une carrière solide et d’une forte expérience professionnelle. Impossible de se passer de (précieux) conseils d’une personne ayant dix, voire 20 ans d’expérience, qui connaît un métier et un secteur sur le bout des doigts. 

Pour réussir une formation ou un concours, une machine ne peut pas réaliser à votre place un parcours d’apprentissage complet. En vous formant avec Hupso, vous apprenez un métier, c’est-à-dire des gestes professionnels et des compétences techniques, propres à un métier précis. L’objectif est de devenir un professionnel opérationnel, dès l’obtention de votre diplôme… et quoi de mieux qu’une équipe de professeurs pour vous aider ?

 

ChatGPT, l’intelligence artificielle développée par OpenAI, n’a désormais plus de secrets pour vous. Vous l’aurez compris, utiliser ce chatbot pour réviser est possible… mais attention ! Plusieurs risques existent et il faut se servir de cette technologie avec précaution. Gardez en tête que ChatGPT ne remplacera jamais un accompagnement personnalisé, réalisé par des professeurs spécialisés. Chez Hupso, toutes nos formations à distance se concentrent sur cet aspect humain de l’apprentissage, avec des séances de tutorat et des échanges réguliers, en visioconférence, entre l’apprenant et son professeur. 

 

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